Au Venezuela, les manifestants peinent à mobiliser les classes populaires
Trois semaines et les mouvements étudiants se poursuivent au Venezuela. Unis, ils ont encore du mal à faire descendre les classes populaires dans la rue de la capitale. La coalition de l'opposition récupère la contestation. De notre envoyé spécial à Caracas.
L'opposition est parvenue à rester mobilisée malgré les jours fériés décrétés par le président socialiste vénézuélien, Nicolas Maduro. Dimanche 2 mars, à trois jours du premier anniversaire du décès d'Hugo Chavez, la manifestation convoquée par les mouvements étudiants a de nouveau rempli les rues de l'est de la métropole, Caracas. À la mi-journée, la marche contre l'impunité, celle contre l'insécurité, une autre contre la censure et la marche contre les pénuries se rejoignaient sur la place Brion de la municipalité aisée de Chacao, épicentre de la contestation caraqueña, réunissant près de 20 000 personnes selon l'AFP. Le gouvernement répondait par l'organisation d'activités de rue, comme des concerts, en cette époque de carnaval.
« Celui qui se fatigue, perd », préviennent, ce dimanche, les t-shirts des opposants au gouvernement sous les drapeaux du Venezuela. Cela fait maintenant un mois que les étudiants manifestent contre la gestion de Nicolas Maduro. « Nous voulons que le président fasse son travail et soit efficace contre les pénuries, l'inflation, l'insécurité, la corruption. Le gouvernement nous répond par la répression », développe Edgard Baptista, de l'Université centrale du Venezuela (UCV), la principale université publique du pays. Ses amis ont revêtu, eux, une chemise orange, la couleur du parti Volonté populaire de Leopoldo Lopez, arrêté pour incitation à la violence, à la suite des manifestations du 12 février marquées par 3 morts