Les chefs d'Etat latinos opportunément sous le charme du pape François
La visite du pape en Amérique du Sud fin juillet 2015 a démontré une nouvelle fois la frontière poreuse entre la sphère politique et la religion catholique sur le sous-continent. Les gouvernements surfent sur l'image positive du pape.
C'est l'image qui restera de la tournée du pape dans trois pays sud-américains début juillet 2015 : celle d’Evo Morales, le président de gauche bolivien, grand sourire aux lèvres, offrant un crucifix en forme de faucille et de marteau au pape. Ce crucifix non conventionnel rappelle au chef de l'Église les liens qui unissent la gauche sud-américaine à la religion catholique. Elle est une réplique du crucifix réalisé dans les années 1970 par le jésuite espagnol Luis Espinal, engagé dans les luttes sociales et abattu le 21 mars 1980 sur ordre du futur dictateur Luis García Meza Tejada.
Tout a été mis en œuvre par les États laïques de Bolivie, d'Équateur et du Paraguay pour que le voyage papal se passe dans les meilleures conditions, ...
La suite sur le site de Mediapart