Venezuela, « un socialisme pétrolier »
Le président socialiste Hugo Chavez divise autant qu’il rassemble. Dans Venezuela : Révolution ou spectacle, l’anarchiste Rafael Uzcátegui tente d’analyser la révolution bolivarienne sans tomber dans les travers caricaturaux des deux camps.
Le président socialiste Hugo Chavez divise autant qu’il rassemble. Dans Venezuela : Révolution ou spectacle, l’anarchiste Rafael Uzcátegui tente d’analyser la révolution bolivarienne sans tomber dans les travers caricaturaux des deux camps.
Regards.fr : Vous qualifiez la révolution de « spectacle ». Qu’est-ce que cela signifie ?
Rafael Uzcátegui : Il y a eu tant de situations inexplicables que seule la qualification de « spectacle » donne une cohérence. Comment expliquer qu’un pays qui tient un discours sur la souveraineté alimentaire importe toujours plus de nourriture ? Qu’un gouvernement qui a un discours sur la souveraineté énergétique ralentisse le processus de nationalisation du pétrole démarré en 1975 ? En 2004, se sont créées au Venezuela des entreprises mixtes pour exploiter les gisements pétroliers alors qu’auparavant les sociétés étrangères étaient simplement sollicitées en fonction des besoins. C’est un discours en décalage avec la réalité de la population. J’ai donc emprunté ce concept de « spectacle » à Guy Debord. À la relation réelle entre les personnes s’est substituée une relation entre images.