Venezuela-Colombie: les dessous d’une crise
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FRONTIERE FERMEE • Violence et pénuries ont eu raison des relations privilégiées entre Caracas et les Colombiens. Contre les groupes paramilitaires et contrebandiers, le Venezuela a clos une partie de sa frontière.
Une longue file d’attente de véhicules en tout genre qui se forme immédiatement à l’ouverture d’une station essence qui fermera dans à peine quelques heures. Des rayons vides dans les épiceries appartenant à l’Etat, des bakchichs à payer aux forces de l’ordre, des camions remplis de marchandises et des voitures aux coffres bondés au poste-frontière... Voilà ce qu’était San Antonio de Táchira, petite ville vénézuélienne limitrophe de la Colombie. Depuis que le président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro a décidé de fermer environ 160 km de frontière sur les 2219 qui séparent les deux pays, d’expulser des Colombiens et d’instaurer l’état d’exception dans des municipalités frontalières, l’image mentale de la frontière n’est plus la même. Elle est celle de ces photographies parues dans la presse, de ces familles qui fuient le Venezuela, transportant tous leurs biens sur leurs dos, des habits bourrés dans des sacs plastiques jusqu’aux lits et armoires.
Ces décisions du gouvernement vénézuélien ont été prises le 21 août, alors que deux jours plus tôt trois militaires et un civil ont été blessés lors d’une opération contre les contrebandes. Le président Nicolas Maduro déclarait alors qu’elles permettraient d’«extirper les tumeurs malignes du paramilitarisme colombien, les bandes criminelles de Colombie qui ont été apportées» au Venezuela.
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