Venezuela - Un adversaire pour le président vénézuelien Hugo Chavez

Paru le 16 Janvier 2011
dans La Croix http://www.la-croix.com/
Localisation : Amérique du sud

Sa voix est douce, mais ses mots sont durs. Le député vénézuélien Julio Borges, de Primero Justicia (D’abord la justice, six députés à l’Assemblée nationale), est connu pour ses attaques musclées contre le président socialiste, Hugo Chavez.

À 41 ans, cet avocat médiatique a fait le 5 janvier une entrée remarquée avec 66 autres députés dissidents à l’Assemblée, dont les bancs étaient presque entièrement pro-Chavez depuis 2005, date à laquelle l’opposition avait boycotté les législatives.
Ce Caraqueño (habitant de la capitale, Caracas) au front largement dégarni avait déclaré, le jour de la naissance de ses quadruplés (trois garçons et une fille), qu’il y avait désormais « quatre nouvelles raisons pour continuer la lutte pour le Venezuela ». Une lutte qu’il a commencée alors qu’il était étudiant en droit. À l’âge de 21 ans, Julio Borges fonde, avec des amis de l’Université catholique Andrés-Bello, une organisation « pour mettre fin au divorce entre les lois et le peuple » . Fils d’un neurologue et d’une psychologue, il parcourt les écoles et les quartiers démunis afin de sensibiliser « à la médiation » . En 1999, sa campagne contre la nouvelle Constitution bolivarienne reçoit un écho positif dans l’État de Miranda (qui inclut une partie de la capitale), dont il est aujourd’hui député. L’association civile se transforme en parti politique en 2000.
La force du parti Primero Justicia est de s’affranchir du passé, à une époque où les partis politiques traditionnels étaient disqualifiés par les affaires de corruption. « Chavez n’est pas la cause des problèmes du pays, mais la conséquence », explique aujourd’hui le député dans son bureau, où trône une figurine de la Sainte Bergère ( Divina Pastora, patronne de l’État de Lara) et un portrait de Simon Bolivar, père de l’indépendance du pays.
Suite à lire sur le site de La Croix en PDF