Argentine : "La dictature a tué mes parents"
Cinq cents bébés auraient été volés lors de la dictature en Argentine. Un procès met à jour cette page sombre de l'histoire. Alejandro Pedro Sandoval est un de ces enfants.
Cinq cents bébés auraient été volés lors de la dictature en Argentine. Un procès met à jour cette page sombre de l'histoire. Alejandro Pedro Sandoval est un de ces enfants.
Des prisonniers politiques jetés à la mer depuis un avion, des hommes et femmes torturés dont les proches n'auront plus jamais de nouvelles, des accouchements en détention, des enlèvements d'enfants... Depuis le 28 février, les Argentins sont confrontés aux pages noires de leur histoire avec l'ouverture du procès sur le vol des bébés. Ce procès n'aurait pu se dérouler sans le travail d'investigation des grand-mères de la Place de Mai. En cherchant leurs proches disparus sous la dictature (1976-1983), elles ont écrit les pages de l'histoire de leur pays.
Les grand-mères attendent ce procès depuis plus de 30 ans. C'est la première fois que le vol de bébés est jugé en tant que "plan systématique" conçu en haut lieu. Selon elles, ce sont 500 enfants qui ont disparu, des enfants dont l'identité a été ôtée, dissimulée par de hauts fonctionnaires, des militaires ou des policiers du régime. Suspendu le 3 mars, le procès rouvrira le 15. Dans le box des accusés, le dictateur Jorge Videla (président de 1976 à 1981) et Reynaldo Bignone (1982-83) devront répondre de leurs actes.
A cette occasion, Youphil a récolté deux témoignages de deux protagonistes.
Cette semaine, nous publions celui d'Alejandro Pedro Sandoval. Conseiller au ministère de la Planification fédérale, il est le "petit-fils 84" [NDLR: nieto 84, le 84e petit- fils récupéré par les grand-mères]. Il a découvert sa réelle identité à l'âge de 28 ans lorsqu'il a rencontré ses grand-parents biologiques en 2006. Ses parents n'ont, eux, pas survécu à la répression. Il raconte. Pour lire la suite : http://bit.ly/heq3PB