Localisation : Amérique du sud

Date butoir pour les oppositions au président Nicolas Maduro: le 30 juillet, jour de l’élection des députés de l’Assemblée constituante. Si le scrutin a bien lieu, elles auront perdu une manche décisive. Plus l’échéance approche, plus le climat se tend. Et plus la liste des morts s’allonge.

Chavistes « critiques », ils ont soutenu la révolution de Hugo Chavez. Aujourd’hui, ils s’opposent à Nicolas Maduro et à l’élection de l’Assemblée constituante. Face au référendum informel organisé par l'opposition ce 16 juillet, l’ex-défenseure du peuple Gabriela Ramirez explique son choix du « ni ni ».

Le gouvernement de Nicolás Maduro fait-il face à une « rébellion populaire » ? Touchés de plein fouet par la catastrophe économique, les Vénézuéliens modestes s'impatientent du manque de réponses à la crise. Mais la coalition antichaviste a encore du mal à convaincre les quartiers pauvres, dont la contestation ne suit ni l'agenda, ni les objectifs des partis de l'opposition.

Ils quittent le pays, ses pénuries, son inflation, son insécurité par centaines de milliers, voire par millions. Ce ne sont plus seulement les cadres qui s'envolent, mais aussi les plus jeunes, avec moins de moyens, qui traversent les frontières terrestres. Les voisins tentent de faire face à l'urgence.

Face à un gouvernement autoritaire, l’opposition répond par des actions qui évoquent le coup d’Etat contre Hugo Chavez en 2002. Elle appelle à la grève générale ce vendredi.
«Miraflores!», «Miraflores!», «Miraflores!». La foule compacte réunie ce 26 octobre sur l’autoroute qui traverse la capitale Caracas appelle les dirigeants de l’opposition au gouvernement socialiste à prendre le palais présidentiel.

L’affrontement entre le gouvernement et l’opposition se poursuit malgré l’ouverture d’un dialogue. Les Vénézuéliens font face à un quotidien bouleversé par la crise économique qui affecte jusqu’à leur santé. Manque de médicaments, hôpitaux à l’abandon : des familles se battent pour la survie de leurs proches et trois quarts des hôpitaux publics n’ont pas les médicaments de base.

Ce 28 octobre devait être l’ultime étape pour convoquer le référendum révocatoire contre le président Nicolas Maduro. Elle s’est transformée en une journée de grève générale. En réponse à l’autoritarisme du gouvernement socialiste, l’opposition renoue avec ses vieux démons. Son agenda politique ressemble à la stratégie menée lors du coup d'État de 2002.

Dans un contexte économique chaotique, l’opposition parvient à faire tanguer le pouvoir chaviste en usant de l’arme du référendum révocatoire. Unie par sa volonté de mettre fin au mandat du président, elle tente de faire taire ses divergences internes pour tirer un trait définitif sur l'expérience chaviste.

Face aux pénuries et à l’inflation, les solutions politiques tardent à venir, suscitant la crainte du chaos. Correspondance à Caracas.
Chaque jour, Marta Hernandez se demande ce que sa famille va pouvoir manger. Dans sa petite maison qui surplombe la ville populaire de Petare, banlieue de la capitale Caracas, vivent dix personnes. Les enfants sont nombreux et la fratrie ne peut compter

Víctor Alvarez, ancien ministre d'Hugo Chavez, voit dans le référendum révocatoire l'unique solution pour sortir de la crise que traverse le pays. Selon lui, « l'obstination » de Maduro « à s'accrocher au pouvoir peut déboucher sur des bouleversements sociaux ». Entretien.